« Une sorcière comme les autres », Anne Sylvestre dépeint le patriarcat
Cette semaine aura lieu la Journée internationale des droits des femmes (et pas la journée de la femme). L'occasion parfaite d'analyser « Une sorcière comme les autres », d'Anne Sylvestre ; très belle chanson devenue hymne féministe.
Près de 50 ans après son écriture, elle n'a rien perdu de sa puissance ni de son actualité.
(Ce qui est finalement un peu triste, si on y réfléchit bien.)
On y va ?
De quoi parle la chanson ?
La narratrice est une femme s'adressant à un homme.
Une femme qui personnifie en fait le genre féminin (toutes les femmes), et qui s'adresse à sa contrepartie masculine.
La chanson évoque la difficile place des femmes dans l'Histoire et dans le Monde ; et pourquoi cette place est-elle difficile ? Il faut bien le dire, c'est souvent à cause des hommes.
La narratrice adresse donc différentes suppliques aux hommes, illustrant à chaque fois comment leurs comportements et attitudes impactent négativement la vie des femmes.
De manière extrêmement simplifié, le message pourrait être le suivant : « messieurs, vous commencez gentiment à nous briser les ovaires ! peut-être qu'il serait temps de songer à arrêter les conneries ?! ».
Le symbole de la sorcière
La narratrice se qualifie de « sorcière comme les autres ».
Dans la culture populaire, l'image de la sorcière a été ramenée à celle d'une vieille femme au nez crochue et nourrissant une passion malsaine pour les fruits empoisonnés (merci Walt Disney).
Mais historiquement, la sorcière symbolise bien plus que ça : c'est en fait un symbole fort du féminisme. Et pourquoi s'il vous plaît ?
Depuis des siècles, la sorcière représente une femme forte, indépendante, puissante et libre.
Mais on ne peut pas parler de sorcière sans évoquer les « chasses aux sorcières ». Pendant des siècles, des centaines de milliers de femmes furent persécutées et massacrées de manière institutionnelle.
À une certaine époque, toute femme un peu trop libre, un peu trop indépendante, tout simplement pas assez soumise pouvait être torturée et envoyée au bûcher pour des pseudo-motifs religieux.
Les chasses aux sorcières ont donc toujours été un outil de contrôle des femmes au service d'une société patriarcale.
À tel point que cela en aurait façonné toute notre société actuelle, d'après Mona Chollet.
Aujourd'hui, la « sorcière » évoque à la fois :
- un statut de femme qui ne se définit pas que par rapport aux hommes ;
- mais également la persécution systématique que les hommes ont fait subir aux femmes.
Pas étonnant que des communautés entières de femmes se revendiquent du symbole de la sorcière (en).
La structure
La chanson est découpée en trois parties.
Chaque partie est constituée d'un pré-couplet, d'un couplet et d'un refrain.
Chaque pré-couplet consiste en une supplique adressée aux hommes, les enjoignant à changer de vision ou d'attitude :
- S'il vous plaît soyez comme le duvet…
- Il vous faut être comme le ruisseau…
- S'il vous plaît soyez comme je vous ai rêvés…
Chaque couplet enchaîne et complète le pré-couplet en narrant de quelle manière la vie et le quotidien des femmes sont impactés par ces attitudes.
Enfin, chaque refrain souligne la communauté de destin des femmes, toutes différentes mais liées par le même sort.
On pourrait résumer grossièrement chaque partie de la façon suivante :
- les hommes font les cons entre eux, les femmes souffrent ;
- les hommes font les cons avec les femmes, les femmes souffrent ;
- ça serait bien que les hommes arrêtent de faire les cons.
Analyse de texte
Pré-couplet 1 : soyez comme le duvet
- S'il vous plaît
- Soyez comme le duvet
- Soyez comme la plume d'oie des oreillers d'autrefois
-
La plume et le duvet symbolisent la légèreté, la douceur.
- J'aimerais ne pas être portefaix
-
Le portefaix désigne le métier ancien qui consiste à porter des fardeaux.
- S'il vous plaît faites-vous léger,
-
La narratrice évoque le fardeau que représentent les hommes à bien des égards pour les femmes, et leur demande de s'alléger : changer d'attitude, de comportement.
- Moi je ne peux plus bouger
-
La narratrice évoque l'image d'un poids écrasant dont elle ne peut pas se débarrasser elle-même.
Ce serait bien aux hommes de s'adapter, se remettre en question.
Couplet 1 : on dénonce les comportements virilistes
- Je vous ai porté vivant
- Je vous ai porté enfant
-
On commence par le commencement, avec l'évocation de la maternité.
- Dieu comme vous étiez lourd !
-
Porter un enfant représente déjà un fardeau :
- d'un point de vue métaphorique : la maternité a un gros impact sur la vie des femmes (impact sur le corps, la carrière, etc.)
- et littéralement : un bébé sur le point de sortir, ça pèse !
Avant même leurs naissances, les femmes doivent donc porter le poids des autres.
Parenthèse sur l'interjection « Dieu ». Je ne sais pas si Anne Sylvestre était croyante mais elle a tout de même publié quelques chansons pas très en accord avec le dogme Catholique.
- Pesant votre poids d'amour
Le poids de l'autre ne se mesure pas qu'en kilogrammes, il est aussi émotionnel.
- Je vous ai porté encore
- À l'heure de votre mort
La chanteuse évoque un nouvel événement qui amène une femme à sentir le « poids » des autres : la mort des êtres proches.
Mais perdre des proches n'arrive pas qu'aux femmes ?! Certes, mais les hommes ont plus tendance à se mettre en danger et à mourir de causes évitables.
Ce que l'historienne Lucile Peytavin rappelle dans son essai « le coût de la virilité ».
- Je vous ai porté des fleurs
- (Dans le cadre d'une cérémonie funéraire.)
- Vous ai morcelé mon cœur
-
Morceler signifie « découper, diviser quelque chose ».
(On parle par exemple de morcellement d'héritage, lorsque des biens sont découpés entre les différents héritiers.)
- Quand vous jouiez à la guerre moi je gardais la maison
-
Le terme « jouiez » est important, et montre que la chanteuse ne fait pas grand cas des motifs des guerres, batailles ou conflits.
Elle semble considérer que généraux et politiciens déclencheurs de guerre ne mériteraient pas mieux qu'une bonne tape sur les doigts avant d'être envoyés au coin.
En contrastant les termes « jouer » et « guerre », la chanteuse insiste sur la souffrance et le malheur qui résultent des conflits en faisant perdre des êtres chers pour des motifs clairement discutables..
Et puis il y a « moi je gardais la maison », rappelant que les femmes n'ont la plupart du temps pas leur mot à dire et doivent subir passivement les hommes et leurs batailles.
- J'ai usé de mes prières les barreaux de vos prisons
Évoque la souffrance et désespoir des femmes dont les fils, pères, époux… se mettent en danger, sont faits prisonniers, etc.
Les « barreaux de prisons » peuvent être interprétés de manière littérale (faisant allusion aux prisonniers de guerre) ou métaphorique (toute situation désagréable dans laquelle se place un homme).
« Usé de mes prières » est une très belle expression. Une prière est immatérielle ; en considérant qu'elle peut « user des barreaux », on procède à une réification.
- Quand vous mouriez sous les bombes je vous cherchais en hurlant
- Quand les hommes meurent au combat (ou dans un accident de voiture, ou suite à tout comportement viriliste), que tout est fini pour eux, les femmes restent et subissent la souffrance du deuil.
- Me voilà comme une tombe et tout le malheur dedans.
-
La tombe, c'est ce qui enferme et protège le corps des défunts.
Après la guerre, les femmes restent donc avec leur malheur à chérir la mémoire des disparus.
Ce premier couplet souligne le poids de l'attachement et de l'amour des femmes envers les hommes qui traversent leurs vies.
La narratrice souligne également que cet amour devient source de souffrance quand les hommes se tuent à cause de comportements virilistes.
Refrain 1 : toutes dans le même bateau
- Ce n'est que moi
- C'est elle ou moi
- Chaque refrain commence par ces deux vers. La narratrice n'est plus « toutes les femmes », elle est simplement une femme comme les autres.
- Celle qui parle ou qui se tait
- Celle qui pleure ou qui est gaie
- Ces oppositions servent à montrer que toutes les femmes, peu importent leurs caractères ou particularités, sont liées par le même sort.
- C'est Jeanne d'Arc ou bien Margot
Nouvelle opposition. Jeanne d'Arc, c'est l'archétype de la femme forte, puissante, légendaire. Margot est un prénom souvent utilisé à l'époque pour décrire des femmes simples ou naïves. Exemple dans Brave Margot de Brassens.
- Fille de vague ou de ruisseau
« Venir du ruisseau », c'est être de pauvre naissance ou de situation dégradante (comme Gavroche qui tombe le nez dans le ruisseau). Belle opposition avec la « fille de vague », qui pourrait désigner Aphrodite née de l'écume.
- C'est mon cœur ou bien le leur
- Et c'est la sœur ou l'inconnue
- Celle qui n'est jamais venue
- Celle qui est venue trop tard
- Fille de rêve ou de hasard
- Une nouvelle série d'oppositions pour poursuivre la thématique entamée plus haut.
- Et c'est ma mère ou la vôtre
- Rappel pour les hommes : vous faites aussi souffrir les femmes proches de vous.
- Une sorcière comme les autres
C'est là qu'on voit apparaître le terme de « sorcière », qui permet de rassembler toutes les femmes sous un seul symbole.
S'approprier un terme habituellement péjoratif est un bon moyen d'en détourner la symbolique a son avantage.
Pré-couplet 2 : faites preuve d'empathie
- Il vous faut
- Être comme le ruisseau
- Est-ce un rappel au terme « ruisseau » déjà employé plus tôt ? Est-ce un encouragement à plus d'humilité ?
- Comme l'eau claire de l'étang
- Qui reflète et qui attend
-
On va voir que le couplet suivant s'attarde sur l'attitude globale des hommes vis-à-vis des femmes.
En anticipation, la chanteuse demande aux hommes d'être comme l'eau : s'adapter plus, imposer moins.
L'eau est le symbole de la matière qui s'adapte à son contenant ; elle reflète (peut faire preuve d'empathie) ; elle attend (elle n'impose pas en permanence sa volonté autour d'elle).
- S'il vous plaît
- Regardez-moi je suis vraie
- Je vous prie, ne m'inventez pas
-
On imagine que la chanteuse fait allusion à l'image des femmes dans le regard des hommes, qui s'arrêtent à un idéal, à l'idée d'un « éternel féminin ».
Avec pour conséquence une sur-représentation de personnages féminins écrits par des hommes dans la culture.
De nombreuses féministes dénoncent l'absence de « vraies femmes » dans les œuvres culturelles (livres, films, séries, etc.)
De fait, les personnages féminins — souvent écrits par des hommes — correspondent plus à des archétypes, des clichés plutôt que de vraies personnes.
Reprenons l'exemple de Brassens, dont pratiquement tous les personnages féminins correspondent à des archétypes : la mère, la tentatrice, la « chieuse », la jeune fille en fleur, etc. Même sa « Jeanne » est parfaite, divinisée et arrachée de toute caractéristique vraiment humaine.
Plus près de notre époque, cet effet est désormais bien théorisé et on recense une grande quantité d'archétypes récurrents .
À tel point qu'il existe des communautés entières moquant les personnages féminins mal écrits (en).
Voir aussi les vidéos d'Anita Sarkeesian sur la représentation des femmes dans les jeux vidéos.
- Vous l'avez tant fait déjà
- La chanteuse invite les hommes à considérer les femmes comme de vrais personnes et pas comme simplement des symboles, des archétypes, des éléments de décor ou des accessoires destinés à valoriser les hommes.
Couplet 2 : les femmes dans le regard des hommes
- Vous m'avez aimée servante
-
Le personnage de la servante ou la domestique est un classique du roman de mœurs.
Poussé à son paroxysme, le fantasme de contrôle et de soumission peut mener à de véritables dystopies dans lesquelles les femmes sont entièrement ramenées à leur rôle d'esclave, comme dans la Servante Écarlate de Margaret Atwood.
- M'avez voulue ignorante
-
Allusion au fait que la naïveté et l'ignorance, caractéristiques liées à la jeunesse, sont jugées sexuellement désirables chez une femme.
Dans L'école des femmes, pièce de Molière, Arnolphe est un vieux barbon qui maintient sa jeune pupille Agnès recluse dans l'ignorance pour mieux pouvoir l'épouser.
Ce cliché fort courant est aujourd'hui souvent décrit sous le nom de « Born Sexy Yesterday » (en), et s'expliquerait par l'insécurité des hommes qui préféreraient des partenaires inexpérimentées pour éviter de subir des comparaisons défavorables.
- Forte vous me combattiez
- Allusion au fait que les hommes se sentent menacés par des femmes disposant de pouvoir. On en revient au mythe de la sorcière.
- Faible vous me méprisiez
Les femmes, souvent écartées du pouvoir (le fameux « plafond de verre ») se retrouvent cantonnées à des rôles subalternes (secrétaire, infirmière, assistante…) ou familiaux.
De tels rôles sont socialement et économiquement peu valorisés.
- Vous m'avez aimée putain
-
Dans l'absolu, la représentation de la sexualité féminine est plutôt rare dans la culture.
Dans une grande majorité, c'est le point de vue de l'homme qui est épousé (le « male gaze »)
Par conséquent, si le désir masculin est fréquemment montré, une femme qui s'adonne au sexe le fera rarement pour le plaisir (ou alors, pour assouvir un fantasme masculin).
On pense aux scénarios de « Pretty Woman » ou « Jeune et jolie ».
- Et couverte de satin
- Vous m'avez faite statue
- Et toujours je me suis tue
Les hommes vénèrent une image idéalisée des femmes au point d'en faire des statues, mais pas au point de les écouter.
- Quand j'étais vieille et trop laide, vous me jetiez au rebut
Contrairement aux hommes, les femmes sont principalement valorisées pour des attributs physiques liés à la jeunesse et qui fatalement, disparaissent.
Il est difficile de trouver des représentations valorisantes de femmes « entre deux âges ».
Fait également allusion à l'image de l'homme âgé qui préfère une femme plus jeune que lui.
- Vous me refusiez votre aide quand je ne vous servais plus
- Quand j'étais belle et soumise vous m'adoriez à genoux
Les hommes qui « adorent » des femmes en adorent en fait des images idéalisées.
Dans Notre Dame de Paris, la Esmeralda est l'archétype de la femme « adorée » mais jetée au pilori quand elle se refuse.
- Me voilà comme une église toute la honte dessous
Refrain 2
- Ce n'est que moi
- C'est elle ou moi
- Celle qui aime ou n'aime pas
- Celle qui règne ou se débat
- C'est Joséphine ou la Dupont
-
Joséphine l'impératrice ou Dupont, nom populaire par excellence.
- Fille de nacre ou de coton
La nacre est une matière noble et rare, le coton une matière banale et populaire.
- C'est mon cœur ou bien le leur
- Celle qui attend sur le port
- (le retour de son marin.)
- Celle des monuments aux morts
- (l'épouse éplorée ?)
- Celle qui danse et qui en meurt
- Fille bitume ou fille fleur
Être « en fleur » signifie être très jeune. « Jeune fille en fleur » est une expression cliché qui désigne « une jeune femme au summum de sa beauté ».
Le bitume (ou l'asphalte, dans d'autres versions de la chanson) est la matière dont on fait les trottoirs. La fille bitume désigne une prostituée.
- Et c'est ma mère ou la vôtre
- Une sorcière comme les autres
Pré-couplet 3 : moins d'inégalités
- S'il vous plaît, soyez comme je vous ai
- Vous ai rêvé depuis longtemps
- Libre et fort comme le vent
-
Les féministes sont habituées à la critique, et sont parfois taxées de « misandrie ».
La chanteuse s'en défend : elle ne veut pas réduire les hommes à l'impuissance en remplaçant une domination par une autre.
- Libre aussi, regardez je suis ainsi
- La chanteuse affirme : ce qu'un homme peut faire, une femme le peut aussi.
- Apprenez-moi n'ayez pas peur
C'est un fait, les femmes sont sous-représentées dans les études cliniques.
Pour cette raison, de nombreux éléments du monde qui nous entoure sont en fait taillés pour un standard masculin.
Exemple d'actualité : les masques censés être « unisexe » sont en général trop grands et mal adaptés aux visages des femmes.
On sait aussi que les organes génitaux féminins sont moins étudiés, et que l'anatomie des petites filles est souvent décrite avec beaucoup moins de détails que celle des garçons.
- Pour moi je vous sais par cœur
- La chanteuse rappelle que les hommes n'ont pas ce problème.
La chanteuse rêve d'une émancipation des femmes et appelle à une réduction des inégalités entre les sexes.
Couplet 3 : la vague de libération
- J'étais celle qui attend
-
Allusion au fait que les femmes sont souvent cantonnées à des rôles passifs :
- la femme au foyer qui attend le retour de son mari du travail ;
- l'épouse fidèle qui attend le retour de son époux de la guerre, telle Pénélope obligée de faire ceinture pendant vingt ans en attendant le retour d'Ulysse ;
- Mais je peux marcher devant
- Les femmes aussi peuvent avoir des postes de pouvoir.
- J'étais la bûche et le feu
- L'âtre, l'endroit ou l'on fait le feu dans les maison, et qui symbolise le confort et la chaleur du foyer.
- L'incendie aussi je peux
L'incendie qui dévore, brûle et déplace les populations, et symbolise la toute puissance.
Les femmes sont aussi des êtres humains, capables du meilleur comme du pire et qu'il ne sert à rien d'idéaliser.
- J'étais la déesse mère
- À travers les âges, toutes les cultures ont vénéré une représentation divinisée de la fertilité et de la maternité.
- Mais je n'étais que poussière
- À quoi cela sert-il d'être vénérée si c'est pour subir la domination du patriarcat ?
- J'étais le sol sous vos pas
- Et je ne le savais pas
Le sol sous les pas, ce qui est stable et permet de se tenir debout. C'est aussi ce qui se fait marcher dessus, donc subit la domination.
Les femmes permettent au monde de fonctionner :
- À l'échelle de la famille, en assumant la charge mentale ;
- À l'échelle de la société, en assumant une grosse partie des jobs essentiels mais peu rémunérés.
- Mais un jour la terre s'ouvre
- Et le volcan n'en peut plus
Allusion à la vague féministe et aux mouvements de libération des femmes.
- Le sol se rompt, on découvre des richesses inconnues
-
Les richesses se trouvent dans les mines, sous terre. On file la métaphore du sol entamée plus tôt.
- La mer à son tour divague de violence inemployée
- Me voilà comme une vague vous ne serez pas noyé
Par analogie, une « vague » désigne un mouvement social ou culturel d'ampleur.
La « vague féministe ».
« vous ne serez pas noyé » : la chanteuse réaffirme qu'elle ne cherche pas à remplacer une domination par l'autre.
Refrain 3 : la conclusion
- Ce n'est que moi
- C'est elle ou moi
- Et c'est l'ancêtre ou c'est l'enfant
- Celle qui cède ou se défend
- C'est Gabrielle ou bien Eva
Si quelqu'un trouve à quelles personnes célèbres la chanteuse fait allusion, je lui offre un an d'abonnement à Mamie Note.
- Fille d'amour ou de combat
- Et c'est mon cœur ou bien le leur
- Celle qui est dans son printemps
- Celle que personne n'attend
- Et c'est la moche ou c'est la belle
- Fille de brume ou de plein ciel
- Et c'est ma mère ou la vôtre
- Une sorcière comme les autres
- S'il vous plaît, s'il vous plaît faites-vous léger
- Moi je ne peux plus bouger
Une nouvelle série d'oppositions pour conclure la chanson.
Des livres pour rester sur le sujet
Voici quelques livres à lire pour rester dans la thématique.
Sorcières, Mona Chollet
Dans « Sorcières, la puissance invaincue des femmes », Mona Chollet explore l'image de la sorcière à travers les âges, et analyse comment les chasses aux sorcières ont contribué à la société patriarcale actuelle.
Girls Rock, Sophie Rosemont
S'il y a bien un univers qui peut paraître purement masculin, c'est celui du rock.
Dans « Girls Rock », Sophie Rosemont redonne de la visibilité à des femmes icônes du rock trop souvent invisibilisées.
Le pouvoir, Naomie Alderman
Dans « Le pouvoir », Naomie Alderman imagine un monde ou les femmes se découvrent un pouvoir capable d'inverser les rapports physiques de domination.
Que se passerait-il si les homme devenaient le « sexe faible » ?
Ze conclusion
Que dire de plus ?